Qui dit fin de saison, dit grands championnats et grands rendez-vous. Les frères Chabanel entraînés par Julien Chastang étaient justement sur le pont ce week-end pour défendre les couleurs de Velay Athlétisme aux championnats de France.
Lors de la Coupe de France minimes qui se déroulait à Albi, Jules CHABANEL, jeune triathlète licencié pour la première fois dans un club d’athlétisme, a représenté la ligue AURA sur le 2000m vendredi dernier. Sur cette course, le favori a assumé son statut et a dès le départ imposé un rythme soutenu. Un déroulement de course qui convenait très bien à Jules, qui préfère un train soutenu, à une course lente et tactique. Il a su se placer en troisième position derrière un autre favori, et il a tenu jusqu’au bout, prenant une superbe troisième place et battant son record personnel de prêt de 5 secondes : 4’46’’91, soit la 4ème performance française cette saison chez les minimes.
C’est la conclusion d’une très belle saison pour Jules, qui a accompli une saison exceptionnelle. Cet hiver il a remporté tous ses cross, à l’exception d’un seul : les championnats de France où il a terminé 11ème. Il a remportait le célèbre cross du Volvic, les cross UNSS, FFA : championnats départementaux, de zone et il est Champion AURA. Il a été sélectionné deux fois en équipe de ligue AURA cette saison : en cross et sur piste, pour la coupe de France minimes.
Samedi 15 juillet, Gaspard CHABANEL disputait ses premiers Championnats de France d’athlétisme cadets-juniors à Châteauroux. Le jeune licencié de Velay Athlétisme, encore cadet première année, était qualifié sur le 3 000m. Finale directe, 24 concurrents, autant dire que la course s’annonçait très tactique : éviter les bousculades, ne pas se faire enfermer, être toujours concentré pour pouvoir éviter les coups de pointes, les chutes et surtout être prêt à gicler lorsque les attaques surviendraient…mais aussi ne pas partir trop vite, rester patient et confiant pour pouvoir accélérer le moment venu.
Ce moment, nous le pensions survenir plus tôt dans la course, espérant que les « favoris » prennent leurs responsabilités et fassent exploser le peloton plus tôt, pour être sûr d’écrémer un minimum. Mais le vent très fort ce jour-là a beaucoup changé la donne.
Le rythme est lent, très lent (19.5 km/h, tout de même) ; au 13000m une accélération, on l’attendait et on se dit « ça y est, le peloton va s’étirer et une place à la corde va se libérer », d’ailleurs Gaspard est remonté se placer aux avant-postes, mais le rythme ralenti à nouveau au 1600m. Eviter d’être enfermé à la corde, sans pour autant faire trop l’extérieur (couloir 2, c’est 7m de plus par tour !), rester proche des premiers pour pouvoir réagir immédiatement, sans pour autant s’exposer au vent en emmenant tout le monde : voilà toute la difficulté d’une finale en championnat. Ça frotte, certains jouent des épaules, l’expérience est forcément un avantage. Ce scénario se poursuivra jusqu’aux derniers 500m. Pourtant très bien placé à 600m de l’arrivée, aux 500m, Gaspard est un peu trop loin à ce moment-là. Les quelques foulées de retard ont de l’importance, une accélération très brutale à 450m et déjà les premiers sont partis et semblent impossibles à rattraper.
Sur les bords, les coaches, commentent : « le dernier 400 va être une boucherie ! ». Gaspard a fini fort, son dernier 400m est rapide, sa foulée reste très propre, comme toujours avec lui, mais ce n’est pas son point fort et même s’il rattrape un concurrent dans la dernière ligne, sa 10ème place a un goût amère.
« C’est frustrant qu’une course se joue sur le dernier 400, j’aurais dû être plus acteur… » C’est d’autant plus frustrant et rageant qu’avant la course, c’est ce qui était prévu : s’il a réussi à suivre, ne pas attendre la fin, partir d’un peu plus loin. Lui-même disait « si je suis bien, je partirais peut-être dans le dernier 1000 ». Mais voilà, c’est toujours plus difficile. Les faux rythmes, les faux rythmes vous endorment, ils vous anesthésient, mais ils laissent des traces, ils vous éprouvent. Les faux rythmes sont toujours difficiles à gérer. Le compétiteur et perfectionniste qu’il est, est forcément déçu, d’autant plus qu’il est impossible de se consoler avec le chrono, qui dans ces conditions, ne répond pas aux attentes. Le principal favori est lui aussi déçu, d’autres costauds ont répondus présents, pas tous. Que ce sport est difficile, que ce sport est beau. Gaspard, ta saison reste superbe : en duathlon, en triathlon, première licence d’athlétisme, première saison de piste, premiers championnats de France, mais tu as déjà tout compris : être acteur !!
Le regard est déjà tourné sur la saison prochaine, avec de nouvelles ambitions et notamment sur piste.